Le congé paternité vu par Mark Zuckerberg, CEO et fondateur de Facebook est un très bon exemple pour mettre en lumière les disparités concernant le congé paternité dans différents pays. C’est également la preuve que l’on peut être le n°1 d’une entreprise cotée à pratiquement 300 milliards de dollars et s’absenter pour plus de deux mois après la naissance de sa fille. Il l’avait annoncé avant la naissance, il l’a fait.
Le congé paternité aux Etats-Unis
Selon la Society of Human Resource Management, dans ce pays, seuls 21% des entreprises proposent le congé paternité payé. Et cela, malgré plusieurs initiatives médiatisées et proposées aux salariés. Mark Zuckerberg a profité de la naissance de sa fille pour rappeler que Facebook offre jusqu’à 4 mois de congé paternité ou maternité à ses salariés. Dans le même esprit, on a entendu parler de Microsoft et de Netflix qui ont multiplié le nombre de semaines mises à disposition des salariés, jeunes parents. Ces initiatives remettent en jeu certaines conditions de travail ancrées dans la société et permettent d’attirer les jeunes talents qui souhaitent équilibrer vie professionnelle et vie familiale.
Et en Belgique, il se passe quoi ?
Lors de la naissance de son enfant, ici en Belgique, le père a le droit de s’absenter de son travail pendant 10 jours seulement. Ce temps doit impérativement être pris dans les 4 mois qui suivent l’accouchement (source) mais peuvent être échelonnés ou pris d’une traite.
Les « co-mères » (terme employé par les services publics belges) peuvent quant à elles bénéficier d’un congé de naissance équivalent au congé paternité mais est soumis à certaines conditions (en savoir plus ici).
Peut-on dire que l’on tend vers une évolution et vers l’égalité entre hommes et femmes ? Une égalité où chacun est libre de continuer à travailler ou non à la naissance de son enfant, que l’on soit le père ou la mère. Rappelons que, alors que Mark Zuckerberg prend 2 mois de congé paternité, Marissa Mayers, dirigeante de Yahoo, a annoncé qu’elle ne s’arrêterait pas de travailler lors de la naissance de ses seconds enfants (des jumelles). Certains la considèrent comme une « Wonder Woman » alors que d’autres la critiquent. Alors au vu de l’évolution de la mentalité de ces PDG de grandes compagnies, la question peut se poser : est-ce qu’il y a vraiment lieu pour une polémique ?
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